Embrunman 2015

FullSizeRender(1)Le dimanche 15 août 2015 se déroulait le mythique Embrunman.Sept membres du TTM s’alignaient au départ !

Gino nous raconte cette belle histoire.

“C’est en septembre 2014, lors de l’inscription de la Team Porcinet au triathlon de Toulouse qu’un défi un peu fou fut lancé. A l’origine de cette “embuscade” vers ce pari qui me semblait à ce jour insurmontable : Matthias et Guillaume, tous deux ayant déjà tenté l’aventure Embrunman 2014 (Matthias finisher et Guillaume malheureusement contraint à l’abandon).

Ca y est l’aventure est lancée pour nous 4 (Matthias Durand, Guillaume Ruffié, Esteban Valcarcel et moi) mais de gros doutes sur ma capacité à le finir s’installent rapidement car au moment de la décision en septembre 2014, j’étais tout juste capable de nager 750m en crawl, je venais 2 mois auparavant de faire mes premiers vrais tours de roues sur un vélo de route et je n’avais réalisé qu’un unique semi marathon et un seul triathlon.

C’est en octobre 2014, que nous décidions de rejoindre le TTM afin de débuter une longue préparation, surtout que débutant la natation et le vélo il y avait vraiment tout à faire.

Six longs mois de préparation ou les sorties vélo matinales remplaçaient les soirées arrosées entre amis…

Plus la date approchait et plus la pression montait et le stress se faisait sentir. Je pense que le fait d’être bien entouré et surtout dans un bon groupe, ça rassure et ça motive.

Le 15 août approche et nous n’étions pas 4, mais 7 membres sociétaires du TTM au départ de l’Embrunman 2015.

15 août 2015, réveil 3h30 pour le petit déjeuner, la pression se sent et malgré les petites blagues qu’on se fait pour se détendre, on sent bien que tout le monde est concentré, stressé… Heureusement que les copains qui sont venus nous supporter sont là pour nous booster.

A 5h30 tout est prêt, la combi est enfilée et on part se mettre à l’eau dans la nuit noire pour prendre la température.

5h50 tous entassés dans le parc à vélo, on assiste au départ féminin, puis c’est rapidement à nous de prendre le départ.

6h le coup de feu retenti et dans l’obscurité totale on se jette à l’eau et la …c’est la panique… Au bout de 200m tout juste, c’est la guerre complète, je perds le bonnet et les lunettes (ouf je les rattrape de justesse) la nuit fait son effet et c’est l’horreur… Mais heureusement tout se calme rapidement, nous voilà en route pour nos 3,8km de nage (en 2 boucles) à l’entame de la deuxième boucle le soleil se lève, la vue est magnifique et je profite à chaque respiration.

1h18′ de natation et à mon arrivée au parc à vélo tous les copains du club sont déjà changés et partis. .. Jerem gueule pour me motiver et me dire que c’est pas grave et qu’il faut que je reste bien dans ma course. Je me change, enfile ma belle tenue de vélo du TTM, rajoute ma veste chaude de pluie car du mauvais temps est annoncé pour la fin de matinée.

C’est parti pour 188km de vélo. Les sensations sont bonnes, je remonte rapidement des places (quasi 400 au total), mais je m’aperçois rapidement que j’ai oublié tous les gels au parc à vélo… Aie la boulette !!! Avant le km 50 je rattrape un copain avec qui je discute 30 secondes puis je continue en direction du fameux col de l’Isoard… Dans cette ascension je prends mon rythme et je reviens rapidement sur Guillaume, il m’annonce qu’il n’est pas bien et qu’il n’a pas de jambes… Petite inquiétude, mais j’essaie de ne pas y penser et de continuer mon ascension (6°c au sommet). Jusque là tout va bien, mais dans la descente la pluie se met à tomber, il fait froid, on est trempés et les freinages avec les roues carbones sont une véritable catastrophe. On descend doucement mais sûrement. Jusqu’au 170km tout va pour le mieux malgré les conditions pluvieuses, les copains sont toujours là sur le parcours malgré la pluie pour nous encourager encore et encore. 184eme km dans la dernière difficulté à Chalvet, les gels oubliés au parc à vélo se payent… Une belle hypoglycémie que je n’ai pas vu venir me tombe sur le coin du nez (plus rien à manger dans les poches et le ravitaillement est en haut de la côte…) je zigzague et plus rien ne réponds. Arrivé en haut, un bénévole m’attrape le vélo en le voyant arriver et m’aide à descendre, j’ai froid, j’ai faim et j’ai du mal à me tenir sur mes jambes (le marathon va faire mal) je reste 10 minutes à l’arrêt pour me ravitailler et reprendre mes esprits. L’arrivée au parc à vélo est rude et je suis tellement à côté de mes pompes que j’accroche mon vélo 2 places à côté de mon emplacement… Heureusement c’est celui de Guillaume, qui d’ailleurs arrive à ce moment là au parc à vélo. Le temps de lâcher une ou deux conneries et c’est parti pour 42,195km à pied (ça va être dur, très dur…) pendant ce temps, aucune nouvelle de Mat et Esté, mais je sais qu’ils sont devant et j’espère que leur course se déroule bien. Le début du marathon est un véritable enfer… Impossible de suivre Guillaume. La boisson que je bois me donne atrocement mal au ventre et m’empêche complètement de courir et je me dis que c’est fini pour moi. Heureusement au 5ème km ça repart, je reviens sur Guillaume et les foulées s’enchaînent enfin sans encombre. Avant de finir mon semi, je croise Matthias qui entame déjà sa deuxième boucle (il galope et à l’air d’être en forme ça fait plaisir) on s’encourage et se tape dans la main. Juste avant d’entamer ma deuxième boucle, je croise Esté, qui lui l’entame tout juste mais je le vois marcher, usé physiquement… Je le rattrape rapidement au 22eme km et décide de rester un peu avec lui, car on se fiche bien du chrono, le but est bel et bien de venir à bout de cet Ironman… On passe les 15km suivant ensemble, ainsi qu’avec Marine (sa copine) qui tout le long nous motive à fond pour qu’on ne lâche rien. On avance coûte que coûte comme nous pouvons. Au 36eme km je laisse Esté (la fin est proche nous savons à ce moment là que c’est gagné et que quoi qu’il arrive nous irons jusqu’au bout). Je repars donc en courant le visage marqué par la fatigue mais le sourire scotché sur le visage. Les derniers km défilent, plus la fin est proche et plus l’émotion monte, les derniers kilomètres sont vraiment fabuleux et les derniers mètres le sont encore plus, des centaines de gens sont là, malgré le mauvais temps, pour nous encourager jusqu’au bout et j’aperçois derrière la ligne, Matt dans sa couverture de survie avec sa médaille au cou et Virginie en train de m’encourager sur les derniers mètres. Esteban arrive peu de temps après, puis Guillaume un peu plus tard…

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Une des plus belles récompenses fût de nous voir tous, un par un malgré la difficulté passer la ligne d’arrivée.

Une véritable expérience inoubliable partagée avec les copains.”

Résultats TTM : Bressy Alexandre 216eme en 12h47’27”, Chabrillac Emilien 271eme en 12h59’46”, Durand Matthias 397eme en 13h28’57, Delalondre Gino 713 eme en 14h38’03”, Valcarcel Esteban 753eme en 14h46’50, Ruffié Guillaume 813eme en 15h03’51”, Carbonnel Patrick 1043ème en 16h17’32’’

Tous les résultats sur : http://www.racetecresults.com/Results.aspx?CId=68&RId=285

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