Triathlon CD 2012 de Bacchus

Pendant qu’une bonne partie des troupes de STP partaient chercher le soleil sur les côtes Espagnoles, 2 de nos vaillants athlètes (Benoît Laforgue et David-Alexandre Cabart)  n’ont pas eu peur d’affronter le froid et le vent de ce dimanche 15 avril du côté de Bacchus. Jérémy Bonhoure, a sagement préféré ne pas compromettre sa prochaine participation à la D2 et devant les conditions climatiques a préféré renoncer. David-Alexandre nous en fait le Récit :

Compte rendu Triathlon CD Bacchus Dimanche 15 avril 2012

 Introduction

Enfin ! Le 1er lâché de fauve a lieu ce dimanche 15 avril à Homps (11) avec au programme un CD et un Half.

Après 7 mois de disette, les triathlètes sont dans les startings blocs pour commencer leur saison.

A cette occasion, 3 membres du Sud Triathlon Performance se sont engagés sur le CD : Jérémy Bonhoure, Benoit Laforgue et David-Alexandre Cabart ; avec des objectifs différents : préparer la saison de D2 pour Jérémy et préparer les Half pour Benoit et moi (Alex).

Et pour une 1ère, les triathlètes vont devoir faire preuve de beaucoup de témérité face aux éléments qui se déchaînent : comme l’an dernier, beaucoup de vent (45 km/h constant + rafales à 65 km/h) et une eau mesurée à 14°C !température extérieure ressentie 5°

Mais qu’est-ce qui peut bien nous passer par la tête pour aller se’’ jeter’’ à l’eau comme des morts de faim dans un lac avec une eau si froide et si agitée par le vent…d’autant plus un dimanche matin à 9h ?

La raison de Jérémy

Par expérience, avec une eau à une telle température, je sais qu’il serait complètement inconscient de faire l’impasse sur l’échauffement en natation. Enfin, ce fut plutôt une adaptation thermique à l’eau qu’un échauffement musculaire. La combinaison aide (merci Nico pour ta combi que je teste pour l’occas), mais, les pieds et les mains restent gelés. En revenant vers le bord pour le départ, je croise Benoit (je n’aurais pas été surpris de le voir un couteau entre les dents compte tenu des circonstances), dans l’eau, comme un poisson dans l’eau. En sortant de l’eau, j’aperçois Jérémy, droit comme un piquet, sec, frigorifié avec le visage peu confiant. Je lui conseille vivement au moins de se mouiller avant le départ, mais, Jérémy n’a pas l’air motivé pour se mettre à l’eau, ni pour participer tout court. La jeunesse raisonnable, face aux vieux inconscients…le monde à l’envers… Connaissant Benoit, je doute qu’il ait pu penser 1 seconde à ne pas participer…quel guerrier ! Sous la pression de nombreux participants, l’organisation décide au dernier moment de raccourcir la natation à 1 seule boucle de 750m…Je suis presque déçu…ne serais-je pas encore plus fou que mon compère Benoit ?

Enfin le départ, la natation et T1

Le départ est donné. Avec Benoit, on est en train de discuter et on est très surpris : on n’est pas placé, les lunettes pas mises, et certains commencent déjà à nager… Ca n’a pas l’air de perturber Benoit qui a l’habitude de nager « derrière », mais, de mon côté, j’aurais préféré être placé surtout qu’il n’y a que 750m, peu favorable à mon diesel en nat.

Bref, après une natation difficile : un monde incroyable au passage de la première bouée, et de nombreuses tasses bues à cause des vagues… (et oui Benoit, il fallait respirer à gauche jusqu’à la 1ère bouée, à droite entre la 1ère et la 2de et à nouveau à gauche entre la 2de et la 3ème) je sors dans le paquet, 42ème. La transition est difficile : on marche sur des petits cailloux avec les pieds gelés…le calvaire continue. J’ai un peu de mal à enlever la combi à cause de la puce électronique, et, je décide de gagner un peu de temps en ne mettant absolument rien sur ma trifonction… Benoit, quant à lui, sorti 84ème, mettra une veste thermique et des gants( une transition désastreuse de plus de 4mn ,et oui enfiler des chaussettes montantes et zipper sa veste avec les mains gelées c’est une catastrophe )…quand je disais que j’étais plus fou que lui…

Le vélo

Contrairement à l’an dernier, le vélo ne fait que 39 km et est très peu vallonné ; avec le vent qu’il y a, c’est pas plus mal ! Les 8 premiers km se font avec un vent contraire…mon compteur ne dépasse jamais les 25 km/h. Mais, je ne m’inquiète pas plus que cela car, personne ne me double et je maintiens les écarts avec les participants qui sont devant moi. Régulièrement je me mets en danseuse pour relancer. Connaissant Benoit, il a du en faire autant. Et ouais…c’est ça de manquer de puissance…mais, ce n’est pas faute que Jérôme ne nous ait vivement conseillé de la travailler…

Après ces 1ers km à une moyenne minable, le parcours tourne, et, évidemment, avec le vent dans le dos, ça va beaucoup mieux.

Je m’accroche à bloc…à 170 puls, boire m’est quasi impossible…c’est pas grave : sur CD, ça doit passer… Bien que mon vélo fut désastreux au Duathlon de Toulouse, très peu de gens me double…sauf dans la descente au 25ème km…et ouais, dans les descentes, je fais moins le malin… Dans un village proche de l’arrivée, on me dit que je suis 25ème…c’est la première fois de ma vie que je grappille des places en vélo…c’est ça aussi de sortir « loin » en nat. Après un dernier faux plat montant contre le vent (encore effectué en danseuse), la fin du parcours avec vent dans le dos est facile, et, je profite de cette fin de vélo « facile » pour boire un peu..

T2 et course à pied

J’arrive au parc en 26ème position (16 places de gagnées par rapport à la nat), avec pas mal de monde pas loin devant…il y a encore des places à aller chercher en course à pied. Benoît ne m’a pas rattrapé…ouf, il ne m’a pas mis autant en vélo que je lui ai mis en nat ! il est 61em et a gagné 23 places Les cailloux du parc font toujours mal et, j’ai un mal fou à mettre mes baskets trop serrées…ce qui me vaut une T2 désastreuse.

Mon départ est assez prudent (contrairement à d’habitude)…on va plutôt essayer de faire du progressif compte tenu de mes 3 petites semaines de reprise en course à pied. Le parcours est un aller retour de 2 x 5,4km. L’aller, contre le vent est difficile est je suis péniblement à 14/15km/h. Je double, mais très lentement (c’est ça d’arriver pas trop mal du vélo)…j’ai un bon coup de mou entre le km 3 et le demi-tour…je me demande si je vais tenir ou pas. Mais, une fois le demi-tour réalisé, le vent souffle si fort dans mon dos que je ne cours plus…je vole…Je croise Benoit pour la 1ère fois de la course vers le milieu du retour… Quelle dégaine !! Avec un retour réalisé peut-être à 17 km/h, je double 6 concurrents (dont le dernier dans les 100 derniers mètres en serrant à fond les dents) pour arriver 9ème (gain de 17 place par à l’arrivée vélo). A l’arrivée, comme souvent, j’ai un renvoi sur le jeune qui me demande ma puce, mais, heureusement, tout ce que j’avais dans l’estomac a été mangé par l’effort…et comme je n’ai quasi rien bu, j’épargne cette jeune marmaille. Deux minutes plus tard, je me sens mieux. Mais, le contraste est violent entre la sensation de froid présente et la sensation de confort thermique 2 min auparavant, en plein effort… Après les petits bisous de ma chérie qui vont bien (quel courage de m’embrasser…surtout dans cet état là… Quelle patience aussi d’avoir supporté ce temps si froid ! Les bons triathlètes le sont uniquement grâce à l’impatience de leurs compagnes !), et, je peux enfin attendre patiemment de voir la trombine de Benoit débouler à l’arrivée… Bon, j’avoue…j’ai pris le temps de faire un passage au ravito…au cas où il y en aurait qui bouffent tout mon pain d’épices.

Benoît arrive un peu plus tard en 67èmeposition. Son genou a tenu. Comme attendu, après être sorti assez loin en nat (84ème), il a beaucoup doublé en vélo (+23 places). En course à pied, il perd 6 places malgré de bonne sensation en vélo le début de CAP face au vent a était terrible pour la moyenne et le manque d’entrainement sur les transitions se fait terriblement sentir heureusement pour le moral le retour est vent dans le dos et au final -1 mn sur le 11km par rapport à 2011 (c’est déjà ça…)

Au final seuls 139 des 169 initialement engagés finissent la course.

Conclusion

Très bonne prépa pour Benoit et moi…au moins, on a travaillé les enchainements et notre ténacité en course. Nos genoux respectifs ont tenus et nos reprises en course à pied suivent leur cours.

Mais, quel plaisir de reprendre la compét après 7 mois…même à une eau à 14°C. Vivement la suivante !

Dommage pour Jérémy…mais, ça vaut toujours mieux qu’une bonne crève !

David-Alexandre Cabart

Resultats CD Bacchus 2012

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