Marathon autrement, une première expérience différente

marathon de parisVoici un billet écrit par Damien, un ami de Lotte, sur son premier marathon (celui de Paris il y a 2 semaines). Ca peut donner des idées à ceux qui hesiteraient à franchir le pas…

J’ai couru, comme beaucoup de monde ce dimanche, mon premier marathon de Paris. Je visais 4h, j’ai fait 3h59, j’étais donc très content … d’autant plus que ma préparation était très supportable, que je n’ai pas marché et que je n’ai pas rencontré le fameux “mur” dont tout le monde me parlais. Après le marathon, j’ai complètement récupéré en 2 jours (reprise du boulot mardi matin, sans courbature particulière).

“Quel est mon secret ?” me demande-t-on ? 😉 Sans verser dans la parodie de spot publicitaire des années 80, je pense que je suis globalement en bonne santé, assez bien entraîné mais pas trop, et que j’ai couru en sous-régime ce qui a expliqué l’absence de difficulté majeure et la récupération rapide. Voici cependant quelques détails sur ce contexte global, comme (petite) preuve que l’on peut survivre à un premier marathon sans vivre en ascète pendant 1 mois avant ni marcher en canard pendant 1 semaine après.

Donc, les bases. 39 ans, runner sur route et de plus en plus sur piste (après un déménagement en Auvergne, super région pour courir en ville comme dans la nature) depuis environ 15 ans. J’avais fait plusieurs semi marathons dont celui de Paris début mars 2016 (1h41) mais jamais de marathon. Non fumeur, bon vivant raisonnable, boulot intéressant, vie de famille équilibrée (marié, 2 filles), bref ça va bien.

J’hésitais à m’inscrire au marathon depuis des années pas à cause de l’effort sur le moment mais plus car je n’avais pas envie de vivre de manière ultra rigide (alimentation, sorties/alcool, sommeil, entraînement) pendant 4 mois avant l’événement. Pour diverses raisons je me suis inscrit en avril 2015 sur le mode “si je ne le fais pas maintenant je ne le ferai jamais”

Bref, l’entrainement commence, et deux entorses surviennent: une au genou droit en août 2015, une à la cheville droite en janvier 2016 ! Donc une période d’entraînement bien écourtée, avec tout de même des moments sympa toute fin 2015 notamment (j’ai pu faire 3 semi marathons tout seul en ville autour de 1h45). Mais, suite à l’entorse de janvier 2016, le vrai entraînement au marathon n’a pu commencer que … en mars, juste après le semi.

Donc, comment expliquer ces 3h59 au marathon de Paris ? Je pense à plusieurs raisons, en amont et pendant la course:

1/ En amont de la course
– je ne me suis pas mis la pression sur l’objectif (4h)
– j’ai fait un vrai programme d’entraînement en mars, j’ai forcé sur les sucres lents, j’ai fait attention à l’équilibre alimentaire sommeil sorties sans trop me restreindre non plus, bref j’avais un équilibre de vie encore sympa tout en me préparant
– surtout, je me déplace en vélo en ville depuis 2000 (à Paris puis à Clermont), et j’avais multiplié les trajets – pro – utilisant ce moyen de transport. Même sur des durées courtes (de 5 à 20 minutes) ça faisait un bon entraînement, avec des alternances plat-dénivelée

2/ Pendant la course
– j’ai pris mon smartphone et je n’ai pas écouté de musique: j’ai mis un livre audio (sur l’appli Audible), en l’occurence une leçon d’histoire sur la Gaule romaine qui durait 6 heures. Je ne suis bien sûr pas allé jusqu’au bout mais je me suis concentré sur le texte lu – un peu complexe – et ça m’a aidé à ne pas voir défiler les kilomètres (j’ai arrêté vers le 35e kilomètre).
– j’ai commencé doucement en mode jogging régulier mais cool, sur la recommandation d’amis (j’avais juste une montre chronomètre toute simple). J’ai conservé la régularité sur tout le parcours, avec la capacité d’accélérer légèrement même jusqu’à la fin
– j’ai pris de l’eau en bouteille et des cubes de sucre à chaque ravitaillement, même sans sensation de soif ou de faim. Je buvais à petites gorgées, espacées, et faisais un peu durer le sucre. J’avais aussi un sachet de cerneaux de noix bio dans la poche dans lequel j’ai pioché à partir du 20e km, c’est tout.

Au final donc, 3h59, en bonne forme à l’arrivée (pas d’étourdissement du tout), sans aucun moment de marche, sans “mur” ressenti, et avec des accélérations dans le bois de Boulogne qui n’ont pas posé de problème. Repos le lundi, je voulais faire du vélo pour récupérer mais le temps ne s’y prêtait pas du tout, et malgré cela bonne forme mardi y compris pour monter des escaliers. Bref, tranquille !

Du coup, décision de refaire 1 marathon par an, en changeant de cadre à chaque fois pour varier les plaisirs (ville, campagne, France, étranger …), et à condition à la fois d’améliorer progressivement mon chrono et de ne pas passer en mode ascète avant la course (sinon ça ne m’intéresse pas). J’imagine qu’en visant ne serait-ce que 3h45 les vraies difficultés apparaîtront, on verra bien, en attendant c’était une super expérience, et si j’ai eu la chance de la vivre comme ça, cela peut arriver à d’autres ! Amusez-vous bien !

Damien

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