WILD WOLF Triathlon Séries by Polar – Andorre 2012

Alors que nous sommes tous plus ou moins en vacances et dispersés aux 4 coins de la France, voir du globe, nous avons eu Dam et moi l’opportunité de découvrir une épreuve inédite le 29 Juillet dernier en Andorre en participant au 1er Triathlon officiel du pays organisé par le WILD WOLF Triathlon Séries by Polar et le ministère du tourisme andorran.

Comment organiser un triathlon en Andorre ? Pour ceux qui connaissent le pays, on peut réellement se poser la question car trouver des circuits vélo et un plan d’eau pour un sprint et un CD peut sembler improbable au pays du ski, du VTT et de la course de montagne.

Mais les organisateurs ont réussi ce challenge en proposant une épreuve atypique et surprenante avec une natation dans un lac de montagne situé au-dessus d’Andorre la Vieille à 1600 mètres d’altitude, un parcours vélo très accidenté comprenant des descentes hyper techniques, forcément suivies de bonnes grimpettes à + de 9.5% sur plusieurs kms, une partie plate super roulante, et le tout sur un circuit totalement fermé à la circulation. Pour finir, une course à pied plutôt plate le long du Valira où un public nombreux auquel nous ne sommes pas habitués, était venu en nombre nous encourager. Bref, une organisation à la hauteur du nombre d’inscrits car nous étions plus de 850 inscrits : 250 sur le Sprint et plus de 530 sur le CD dit « OLIMPICO » pour les Ibériques.

L’épreuve débute dès le samedi après-midi avec la remise des dossards et la dépose obligatoire des vélos le soir même en T-1. Le lac étant situé à plus de 8 kms de l’arrivée avec une seule et unique route d’accès, nous savons qu’il ne faut pas être parmi les derniers à monter sous peine d’y passer la nuit ! En arrivant sur place, nous nous apercevons que nous sommes un certain nombre à avoir eu la même idée mais avec un peu de patience, tout se passe bien et nous découvrons un site magnifique et très « montagnard » ! Chaussures de montagne obligatoires pour la transition ! A côté Revel, c’est le plat pays… Nous sommes maintenant impatients d’en découdre et nous redescendons dans la vallée pour nous préparer avec des « tapas y una canya ».

Dimanche matin, départ de Sant Julia à 6h30 pour rejoindre la ligne d’arrivée et préparer T-2. Là, nous avons la surprise de reconnaitre les couleurs d’un maillot que nous connaissons bien. Thierry LACROIX de Toulouse Tri a fait le déplacement et c’est avec beaucoup de plaisir que nous nous retrouvons 3 Français sur l’épreuve (je n’en ai pas croisé d’autres). Avec de bons amis andorrans, dont le ministre du tourisme que je n’avais pas revu depuis des années, nous attrapons un des bus spécialement prévu pour nous monter au lac et nous pouvons alors profiter du lever du soleil qui pour le coup est le bienvenu car l’air est frais à 1600m à 7h30 du matin…

Récit de Damien :

L’attente dans le parc est très longue. La température du petit matin à 12°C n’incite pas à la bronzette surtout que le soleil met du temps à sortir de derrière les montagnes. La pression monte petit à petit car le parc est énorme il y a des concurrents partout et j’ai appris la veille que je serai seul dans la 1er vague de départ (2 départs de 250 participants car la configuration du lac ne permet de partir à 500). Papa et nos amis partirons dans la 2ème vague, 5 minutes après nous. La température de l’eau est annoncée à 18.4°C mais une fois dans l’eau, des courants très froids me tétanisent. C’était de l’intox les 18°C et je cherche à me placer devant dans une eau la plus chaude possible. Je décide de partir devant et à ma grande surprise, je me retrouve très vite parmi les premiers. Mais mon départ en surrégime et l’altitude se font rapidement sentir. Après un 1er tour compliqué, j’arrive à faire un 2ème tour sur un bon rythme plus régulier et bien mieux contrôlé (142ème en 27’54’’). La sortie de l’eau est super difficile. J’ai la tête qui tourne et nous devons courir sur un chemin de forêt avec des cailloux énormes qui font mal aux pieds. Arrivé sur la moquette, je pense que ça va mieux se passer mais il faut maintenant courir près de 300m jusqu’au parc avec des montées et des descentes de fou sur une moquette de 2mm qui n’empêche pas ces chemins forestiers d’entamer mes pieds. La sortie du parc se fait par un mur de 200m sur le même béton gratté qu’il faut escalader pour arriver sur la ligne de départ vélo. Je retrouve enfin un terrain qui m’est plus favorable et la mise en route est facilitée par une grosse descente très technique avec des coureurs moins à l’aise que moi. Je vois que je double des dizaines de coureurs et ça me donne une pêche d’enfer. J’attaque le 1er col avec de bonnes sensations et une grosse motivation. A ma grande surprise, je ne quitte pas la plaque et j’enchaine la 2ème grosse descente avant d’arriver sur la partie plate du parcours. La route est superbe ! C’est un billard totalement fermé à la circulation qui permet d’envoyer du lourd sur plus de 8km. Les jambes sont de nouveau là à l’attaque de la grosse difficulté du jour : une montée de plus de 5km à plus de 9.5%. Ça passe sans problème à un bon tempo et je reprends de nouveau beaucoup de monde sur cette partie du parcours. De nouveau la descente, le plat, et je lâche tout jusqu’à T-2. Une bonne transition et c’est parti pour 10Km. Je démarre sur un bon rythme que j’arrive à conserver sur le 1er tour. Malheureusement, mon manque d’entrainement de ces 2 derniers mois se fait sentir et comme à Toulouse, je dois finir la CAP au mental dans un état de décomposition total (10km en 47’39’’).

Je suis au final super content de ma course bouclée en 2h27’39’’. J’accroche la 52ème place sur plus de 500 participants et j’arrive en plus à claquer le 24ème temps vélo (01:06:57). J’ai une pensée particulière pour Jérôme qui nous a préparés durant toute cette saison et qui m’a permis de m’éclater sur ce parcours exigeant. Je compte bien maintenant bosser ma natation et surtout ma CAP avec Fred pour éviter mes défaillances de fin de course. RDV l’année prochaine pour partager cette course avec vous. C’est à découvrir sans faute.

Damien.

Récit d’Hervé :

A moi maintenant… Que dire après Dam ? Réellement une course super excitante par son originalité et son organisation : un nombre de participants exceptionnel, des supporters et des encouragements d’un bout à l’autre du parcours et l’envie de bien faire face à mes hôtes du jour. Le départ est cependant compliqué dans cette eau tantôt chaude, tantôt froide…C’est incroyable, on passe de 18 à 13°C tout le 5 mètres ! Cependant, je m’aperçois une fois de plus que cette distance me convient parfaitement. Je mets 300 à 400 mètres avant de me sentir bien et je sors de l’eau au bout des 1500m frais comme un gardon (enfin presque et le classement n’est finalement pas terrible : 315ème en 32’35. Il y a encore du job coach !). J’attaque ensuite la transition dantesque décrite par Dam et c’est parti pour le parcours vélo. Le pied ! Des descentes de tarés où je me sens vraiment bien. Je reprends moi aussi des coureurs par dizaine et le parcours fermé permets de rouler sans appréhension. Comme à mon habitude, je me sens moins bien dans la bosse mais je limite la casse et je boucle le vélo en 01h11’56’’. Transition T-2 sous des encouragements appuyés qui comme toujours donnent des ailes et je pars sur la CAP avec de bonnes sensations. Bonheur de courte durée car je m’aperçois très rapidement que je me traine. Je vois revenir « des vieux » qui me doublent comme des avions sans que je puisse faire quoi que ce soit… Là aussi il y a du boulot ! Enfin, je termine mes 10kms en 50’42’’ et je retrouve Dam sur la ligne d’arrivée, après 02h40’26’’de course. C’est un grand bonheur de constater qu’il s’est éclaté lui aussi et nous pouvons maintenant nous raconter nos courses dans une super ambiance d’arrivée (cf. photos).

J’ai pu discuter avec Francesc CAMP, ministre du Tourisme Andorran, dans le bus qui nous amenait au lac le matin. Il me confiait qu’il n’avait pas réussi à communiquer vers la France cette année mais Il a la ferme intention de mettre des actions en place l’année prochaine pour nous rendre l’épreuve beaucoup plus accessible. La date devrait rester la même car plus tôt dans la saison, il risquerait d’y avoir des glaçons dans le lac, et plus tard, la météo deviendrait moi propice au triathlon.

Vous pouvez donc compter sur moi pour vous faire de la pub l’année prochaine et j’espère que nous serons nombreux à montrer les couleurs du STP en Andorre l’année prochaine.

Après l’effort, le réconfort ! Nous avons déjeuné dans un petit restau de montagne après la course … Que du bonheur !!! A très bientôt pour de nouvelles aventures.

Hervé.

Photos de l’épreuve

2 réflexions sur « WILD WOLF Triathlon Séries by Polar – Andorre 2012 »

  1. Marie

    Merci pour vos récits et bravo à vous deux !! Les photos donnent envie de se jeter à l’eau, même froide, et de laisser ses jambes sur la partie vélo, juste pour vivre une arrivée course à pied au milieu de cette foule !!
    L’an prochain, il faudra faire un choix entre l’appel du loup sauvage et celui de l’artichaut breton…un an pour cheminer !!!
    A bientôt

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