Half du Lauragais, 7 juillet 2012

Marie nous livre ses impressions sur son 1er triathlon half  (nat : 1900m – vélo : 82km – cap : 20km). Il fallait un bonne dose de courage : 

Une première pour la moitié du rêve, half du Lauragais, duo des mariés, vu d’en-bas, c’est beau !!

Une chose est sûre, cette expérience est inscrite dans la case du vécu, une croix de plus sur ma liste …

Conditions météo : ciel bleu, très grosse chaleur annoncée pour la journée, 30° aux abris, et un vent assez fort qui n’a jamais été favorable sur le circuit, tous aux abris !

Le speaker insiste au micro sur les difficultés que vont rencontrer les concurrents du half qui partent en fin de matinée… Tant pis ou tant mieux, on est là, on y va !

Départ à 11h54 pour notre duo, chaque équipe s’élance à une minute d’intervalle. Jérôme et Alex, Didier et Hervé, Benoît et son co-équipier s’élanceront derrière. L’ouverture du bal est donc pour nous, une valse à trois temps, quelques zigs et zags, des je t’aime, moi, non plus, mais cette partie natation est un vrai bonheur, je suis bien, le cadre est magnifique. Une seule boucle (enfin une épreuve qui lâche l’australienne, on respire !!), un peu de clapotis, rien de bien méchant, l’eau est à 22°. On se fait reprendre par trois équipes cela me permettra un petit échange sympathique avec Alex, sur la dernière ligne droite ! Nous arrivons à remonter une équipe mixte juste à la sortie de l’eau. Je mange tous les encouragements qui viennent à mes oreilles, je sais que maintenant la rigolade est terminée … !

Deuxième acte et pas des moindres, la chevauchée cycliste, quand faut y aller, faut y aller ! Un parcours magnifique, 82km, et comme un bout de vie, ça monte et ça descend, les lignes ne sont pas toujours droites, les éléments te rappellent que la nature est parfois plus forte… Mes sensations sont correctes, voire bonnes. Et heureusement Jean-Charles dans sa sagesse, calme mon insouciance, nous restons dans la raison sans mettre de côté la passion. Adrien, engagé sur le half individuel me lance un « Salut Marie » auquel j’aurais aimé répondre « Amen ! »

Hervé et Didier nous passerons à Calmont, j’aurais tenu 57’… Le village, la côte qui s’en échappe imposent de garder son calme, alors …

Sur le bitume il fait chaud, très chaud et même à l’abri de mon bel équipier, le vent commence à me taper sur le système… Au 65eme kilomètre, je deviens impatiente, un peu marre d’être en selle, un peu marre de manger ces barres et autres gels sucrés, un peu marre de faire face à mon incapacité d’aller vite… Et pourtant j’aurais dû en profiter mais je ne connaissais pas encore la suite, l’histoire de notre semi-marathon …

Parc à vélos, transition tranquille et il faut se lancer, 4 tours. Épreuve à couper le souffle… Résultat, impossible de respirer, en crise d’oxygène, et les jambes disent stop. Une main vient se glisser dans la mienne pour m’extirper de ce mauvais pas, Jean-Charles me demande de ne pas m’arrêter. Je me retrouve devant cette envie d’abandonner, les larmes, la sueur, la colère, le dépit, tout se mélange…Marcher et retrouver son calme, un petit deuxième souffle pour enfin le reprendre après le premier ravitaillement, après presque trois kilomètres en état second … !!! J’ai mon porteur d’eau perso, je laisse toute l’intendance à Jean-Charles, incapable d’imprimer un rythme au-delà des 9km/h … Mes filles gravitent autour de moi, petites abeilles qui viennent me butiner, je pense à elles, je m’accroche à elles et Jean-Charles me pousse, quelle famille !

Le nom de Benoît qui vient de franchir la ligne, résonne dans l’air, c’est le seul du STP que nous n’aurons pas vu de tout le parcours.

Je rage contre moi, j’ai bossé pour passer ce semi en 2h, 2h15, nous mettrons 2h36 … Faut le digérer…!! Jean-Charles aura été patient, don de soi pour accepter le rythme de l’autre qui ne joue pas dans la même catégorie en vélo et course à pied… J’aurais aimé faire mieux, pour toi, tant pis… !

Mais nous avons franchi la ligne, ensemble, et retrouvé tout le monde. Echanges à vif, premières impressions, les sourires, les mots, c’est du réconfort immédiat comme tous les encouragements que nous avons entendus !

Voilà, c’est fini, il n’y a plus que quelques vélos dans le parc, la fête se meurt, on se dit au revoir, à bientôt, à la prochaine … On laisse derrière soi un champ de batailles, batailles contre soi.

6h32 d’efforts, vu d’en-bas, c’est beau, vu d’en haut, c’est bas … !!!

C’est vraiment une belle expérience, une belle aventure sportive, humaine et … mais ça, je le réserve à Jean-Charles. Chuut !!!

Je n’ai qu’une envie, c’est de recommencer … !

Marie Fauchère

5 réflexions sur « Half du Lauragais, 7 juillet 2012 »

  1. Hervé

    Magnifique !! Et bravo pour votre perf car pour l’avoir vécu et terminé avec vous (c’est grâce à vous que je termine en courant, ou plutôt en trottinant…), je confirme que ce type d’épreuve ne s’improvise pas. Je me permets donc vous tirer un grand coup de chapeau car il fallait être présent physiquement et moralement, et vous l’avez fait, bravo!!
    Régale nous encore longtemps de tes récits Marie, ce n’est que du bonheur! Hervé.

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  2. Fabrice

    Merci Marie pour cette histoire que je vais m’empresser de faire lire à ma femme 😉
    Bravo à vous deux pour cette démonstration sportive, de courage et d’amour.

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  3. Benoit

    Merci encore une fois pour cette petit résumé .
    Bravo surtout pour votre course et a un mental à toute épreuve.
    Tout l’esprit du triathlon est dans cette histoire avec des hauts des bas et surtout la ferme intention de ne rien lâcher pour terminer.

    Ciao.
    A la prochaine .

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  4. Marion M

    Magnifique résumé Marie ! Ca me donne envie et pas envie à la fois, on verra ce que ça donne le jour j.
    Encore BRAVO à tous les deux, c’est une très belle histoire.
    A bientôt pour de nouvelles aventures !

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